RSE Reporting
ESG Stratégie RSE

Transition vers la performance globale

A propos de performance globale,  on peut à proprement parler de faisceau convergent. De la nouvelle lettre « Purpose &Profits » adressée par Larry Fink, Pdg de BlackRock, aux dirigeants des entreprises dans lesquelles le fonds investit, à l’émergence des emprunts à impacts, et les publications des premières Déclaration de performance extra-financière, la nécessité pour les entreprises de prendre en compte leurs impacts environnementaux, sociaux et sociétaux n’a jamais été autant d’actualité.

 

La raison d’être : nouveau cadre de la performance globale

Dans sa lettre, Larry Fink invite les entreprises à se focaliser sur leur raison d’être. Selon lui, il ne faut pas circonscrire le « purpose » à sa seule valeur communicante ; il s’agit de la raison d’être intrinsèque de l’entreprise. Celle-ci visant à corréler entreprise et intérêt collectif, dans une vision de long terme. Pour lui, les profits et la raison d’être ne s’opposent pas. Ils sont intimement liés et leur imbrication induit la reconnaissance de la performance globale. Mais si la raison d’être est désormais dans tous les esprits, tant dans celui des entreprises que dans celui de leurs différents conseils, ne risque-t-on pas, après le greenwashing, le socialwashing  d’assister à un purposewashing ? La raison d’être devra structurer le discours. Toutes les décisions prises dans une entreprise devront être analysées à l’aune de celle-ci. Ainsi, la congruence devrait donc être le maître mot de sa mise en œuvre, qui induit transformation et pilotage, sinon… les contempteurs des entreprises auront un nouvel os à ronger.

Les emprunts à impact prennent en compte la performance globale

Les emprunts à impact sont indexés sur la performance extra-financière des entreprises , soit sur la notation ESG des agences de notation extra-financière. Cette évolution de la finance durable sonne pour les entreprises comme une incitation à la performance globale, comme le souligne Béatrice Héraud dans un article que Novethic a récemment consacré à ce sujet (L’emprunt à impact, nouveau chouchou des entreprises).  La corrélation de la performance financière et la performance extra-financière  trouve ici une nouvelle acception. On peut à ce sujet citer Richard Howitt, Président de l’International Integrated Reporting Council, chantre de la pensée intégrée, qui évoquait début mars le nécessaire alignement entre les cadres financiers et extra-financiers pour rendre compte de la performance des entreprises, ferment d’une transition vers la finance responsable.

La publication des premières Déclarations de performance extra-financière

A défaut de déchainer les passions, la DPEF a déjà suscité de nombreux commentaires depuis sa publication.  Comme nous l’avons vu précédemment, les emprunts à impact sont indexés sur la performance extra-financière des entreprises.  Les DPEF trouveront là un usage particulièrement décisif.  L’objet de la DPEF est de montrer comment l’entreprise génère de la valeur pour ses parties prenantes et par là même, de dévoiler le contenu de sa performance RSE génératrice de performance globale. La 7ème étude sur les pratiques de reporting et rapports RSE de Tennaxia est consacrée à la Déclaration de performance extra-financière.

En conclusion

La transition vers la performance globale des entreprises est en marche. Son avènement appelle les entreprises à montrer concrètement comment elles s’inscrivent dans la Cité, répondant aux enjeux sociaux et sociétaux ; comment elles agissent pour préserver l’environnement. Il ne s’agit pas ici de répondre à une injonction court-termiste des investisseurs et des parties prenantes. Il s’agit de démontrer sa capacité à s’inscrire dans la durée alors que se multiplient les changements climatiques, politiques, économiques, sociaux et communicationnels, à une échelle planétaire, à un rythme effréné.

2 commentaires

Les commentaires sont fermés