RSE Reporting
ESG Reporting RSE Stratégie RSE

Vers une RSE intégrée et un reporting stratégique

Tennaxia a publié son étude portant sur les pratiques de reporting RSE et de rapports extra-financiers. Cette étude aborde plusieurs thématiques identifiées : l’intérêt stratégique derrière le reporting RSE (indicateurs et objectifs), l’évolution des pratiques de reporting au travers des référentiels, l’avancée des stratégies carbone, les nouveaux enjeux posés par le devoir de vigilance – la réponse aux agences de notations extra-financières et les différents canaux de communication RSE. L’enquête 2017 a été réalisée auprès de 42 entreprises cotées et 48 entreprises non cotées. La méthode de recherche est à la fois quantitative et qualitative. La tendance est notamment à la RSE intégrée.

 

I. Quelle vision stratégique derrière le reporting RSE ?

Le Top Management

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A la recherche d’un pilotage optimal de leur performance, les entreprises souhaitent identifier les enjeux extra-financiers pertinents à leur activité pour déployer des actions cohérentes, et en mesurer les résultats via des indicateurs clés de performance. On constate ainsi que les entreprises ont recours à l’analyse de matérialité afin d’établir ou reformuler une stratégie porteuse de sens : une RSE intégrée (52% des entreprises interrogés en 2017). Elle devient un véritable outil décisionnel pour le Top management. 76% d’entreprises la présente désormais à leur comité de direction (+6% par rapport à l’étude menée l’an passé).

Objectif : piloter !

RSE intégrée Tennaxia Objectifs RSE

Piloter pour mieux avancer. C’est dans cet esprit qu’aujourd’hui, le déploiement d’objectifs précis, chiffrés et temporels est devenu une pratique éprouvée dans les entreprises. Cependant influencées par des ambitions internes et une volonté de transparence, on constate à travers cette étude que les pratiques de pilotage varient selon les organisations. Certaines entreprises vont se concentrer sur leurs spécificités internes, d’autres sur les initiatives des concurrents ou encore sur les dynamiques internationales notamment en ce qui concerne la lutte contre le changement climatique.

 

 

 

II. L’évolution des référentiels

Les référentiels internationaux

Une grande majorité d’entreprises a recours aux référentiels extra-financiers pour structurer sa démarche RSE, et le reporting qui en découle.  Les référentiels internationaux profitent d’une notoriété ancrée, alors que les démarches proactives sont en pleine croissance.

 

Les Objectifs de Développement Durable

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Les entreprises sont soucieuses de s’engager dans la nouvelle dynamique internationale et universelle que représentent les Objectifs du Développement Durable (ODD). Désormais, les organisations sont amenées à évaluer leur contribution aux grands enjeux mondiaux identifiés par les Nations-Unies. Sur les 49 entreprises du panel les ayant déjà adoptés, toutes ne les ont pas abordés de la même manière. Au-delà  d’une concordance avec les objectifs existants, certaines entreprises ont challengé leur stratégie RSE.

 

 

 

III. Stratégie carbone : Où en est-on ?

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Le contexte international sur la lutte contre le changement climatique incite les entreprises à s’orienter vers des trajectoires bas carbone. Les investisseurs sont de plus en plus sollicités pour l’intégration de critères ESG dans leur politique d’investissement. Ils exercent à cet égard une pression croissante. On remarque que les entreprises établissent des méthodologies internes et spécifiques relatives à la gestion du carbone. A quel moment ? Dès lors qu’elles n’ont pas recours aux approches standardisées du Global Compact et de son initiative des Science Based Targets.

 

 

 

IV. Répondre aux agences de notations extra-financières

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Issues d’exigences de parties prenantes, tels que les investisseurs ou encore les grands donneurs d’ordre, les réponses aux agences de notations extra-financières sont devenues incontournables. Les professionnels reconnaissent que ces travaux engagent une meilleure implication des collaborateurs autour de la RSE. Néanmoins, les nombreuses sollicitations et efforts constants demandés aux entreprises sont de plus en plus décriés. Cette étude Tennaxia lève le voile sur les raisons qui ne permettent pas aux entreprises de profiter de ces pratiques comme des leviers d’accroissement de la performance.

 

 

V. Engager le devoir de vigilance

Nouvelle obligation réglementaire, le devoir de vigilance s’annonce comme un puissant facteur d’évolution des pratiques RSE en entreprise. Même si cette loi ne s’impose qu’aux grandes organisations*, l’effet de cascade dans l’ensemble des chaines d’approvisionnement laisse augurer une responsabilisation d’un plus grand nombre d’entreprises. Identification des risques, outils de suivi et de communication associés, cette étude souhaite donner davantage de visibilité aux entreprises sur les différentes manières d’appréhender le sujet et sur les bonnes pratiques existantes.

* Le devoir de vigilance concerne les sociétés françaises qui emploient au moins 5 000 salariés en France. Mais aussi celles de plus de 10 000 salariés dans l’Hexagone ayant leur siège social ailleurs dans le monde.

 

 

VI. Quels canaux de communications l’extra-financier ?

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Une des grandes problématiques qui se pose aujourd’hui aux entreprises est la lecture restreinte de leurs résultats extra-financiers par un lectorat d’experts. Les entreprises cherchent à développer des communications multimodales. Cela afin de s’adresser  à l’ensemble des parties prenantes qui possèdent chacune des attentes et maturités différentes dans le domaine. Les démarches proactives s’amplifient dans ce sens. Toutefois, les réseaux sociaux ne bénéficient pas encore d’une utilisation et d’une reconnaissance optimale. Moins de 40% des entreprises interrogées y ont recours en 2017.

 

 

VII. RSE intégrée, les conclusions de l’étude

  • L’analyse de matérialité s’installe dans le paysage de la RSE comme un levier le pilotage de la performance globale, avec un top management de plus en plus impliqué dans la mise en œuvre de ses enseignements.
  • Le suivi d’objectifs et la considération des KPIs dans les prises de décisions stratégiques concourent à une RSE intégrée et reconnue pour sa capacité à générer de la valeur ajoutée. La monétarisation « de la RSE » reste embryonnaire.
  • La transparence progresse dans la communication extra-financière. Celle-ci pourrait être maximisée par un meilleur usage des réseaux sociaux pour améliorer le dialogue avec les parties prenantes.
  • Les ODD, s’ils apportent une réponse aux besoins de convergence et d’uniformisation liée à l’utilisation des référentiels, représentent le moyen de réinventer ou de préciser sa démarche RSE.
  • La lutte contre le changement climatique et le devoir de vigilance s’imposent comme de puissants leviers d’évolution des politiques mises en œuvre. Le choix de l’approche méthodologique reste une préoccupation majeure des professionnels des entreprises.
  • Alors que l’utilité des agences de notations extra-financières n’est plus à débattre, la complexité des questionnaires et leur hétérogénéité constituent des freins de plus en plus décriés.