Cette rentrée est marquée par les travaux de la task force de l’EFRAG qui travaille à l’évolution de la réglementation européenne qui a donné naissance à notre DPEF. Le Medef a présenté les résultats de son étude « Quelles tendances et évolutions pour la deuxième année de publication des DPEF » quand Tennaxia restituait les résultats de la 8ème édition de son étude RSE sur les pratiques de reporting et rapports extra-financier. Tennaxia qui présentait par ailleurs, lors de la 13ème édition de Produrable, un atelier consacré à l’importance de la formalisation des indicateurs clés de performance extra-financière. Retour sur cette conférence.
La déclaration de performance extra-financière (DPEF) a instauré l’obligation de présenter les résultats des politiques mises en œuvre afin d’identifier, prévenir et atténuer la survenance des risques analysés, incluant des indicateurs clés de performance. Une présentation que l’AMF a recommandé d’être synthétique et plus transparente, en préconisant de « choisir un nombre limité d’indicateurs clés de performance permettant de mesurer le suivi des objectifs et les justifier ».
Un pilotage mensuel des indicateurs clés de performance ?
Cette évolution engage les entreprises à piloter ces KPIs de la même manière que les indicateurs économiques et financiers. On passe d’une logique de collecte annuelle à des collectes effectuées à des cadences plus fréquentes, trimestrielles, bimestrielles voire mensuelles, afin de suivre les résultats de la performance extra-financière de l’entreprise et mieux piloter les risques. Selon la 8ème étude Tennaxia, « 61 % des entreprises ont fait évoluer leur KPIs sur l’exercice 2019. 70 % de ces entreprises déclarent vouloir continuer à les faire évoluer sur le prochain exercice. »
La concision voulue pour les DPEF amène les entreprises à réévaluer les risques liés à leurs enjeux extra-financiers, puis à se concentrer sur les enjeux matériels, ce qui est un gage d’une plus grande pertinence pour les parties prenantes de l’entreprise. A condition, bien sûr, de pouvoir s’appuyer sur une analyse de matérialité robuste, intégrant bien la composante risque, avec des parties prenantes compétentes pour procéder à l’évaluation. Reste ensuite à définir les bons indicateurs clés de performance, qu’ils fassent sens, tant en interne auprès des managers et leurs équipes, qu’en externe notamment auprès des investisseurs.
Loïc Dupuy, responsable RSE Groupe de Gefco a pointé, lors de ce premier atelier, que « la mesure et l’analyse en continue des KPIs permettaient de mieux les intégrer au sein de la chaîne de valeurs, de les connecter au réel, de faire des benchmarks entre pays et entre sites. D’intégrer le PDCA de l’amélioration continue dans le pilotage de la politique RSE». Les KPIs servent à évaluer, diagnostiquer, communiquer, informer, motiver et suivre la progression de l’entreprise en matière de performance extra-financière, contributrice de la performance globale et durable de l’entreprise.
>> Visionnez ici le replay de la conférence « Mesure et analyse en continue de la performance extra-financière »