La rentrée est riche d’actualités sur l’augmentation de la collecte des fonds ESG et sur leur résilience face au choc boursier dû à la pandémie ou encore Le label “France Relance”, pour engager l’épargne des Français vers des fonds responsables. Tennaxia présentait lors de la 13ème édition de Produrable, un atelier dédié à l’ESG, sous l’angle du dialogue entre entreprises et investisseurs. Retour sur cette conférence abordant les critères ESG.
L’ESG désigne les critères Environnementaux, Sociaux et de Gouvernance (ESG) qui constituent les trois piliers de l’analyse extra-financière qui examine la performance RSE des entreprises. La prise en compte des critères ESG par les investisseurs pour évaluer les entreprises, cotées comme non cotées, occupe une place de plus en plus importante dans leur choix d’investissement. Cela induit que les investisseurs et les entreprises se comprennent. Quelles sont les contraintes pour les entreprises et quels sont les critères pris en compte par les investisseurs ? De quelles informations et données les investisseurs ont-ils besoin pour prendre leur décision ?
Les résultats de la 8ème étude Tennaxia, réalisée en partenariat avec Euronext et Bpifrance, montrent que si la majorité des entreprises répondent à des questionnaires extra-financiers, et très souvent à plusieurs questionnaires, 97% le font à la demande de leurs investisseurs. Cependant, peu d’entreprises déclarent avoir des retours spontanés des investisseurs. La majorité des entreprises déclare se contenter de répondre aux questionnaires sans proactivité de leur part ni de la part des investisseurs pour échanger sur les attentes, les résultats des évaluations ou autre…
ESG, véritable pré requis pour les investisseurs
L’année 2019 a été marquée par une croissance exponentielle de l’ESG, avec une collecte qui a battu des records. A l’examen du 1er semestre 2020, on constate que les fonds durables ont mieux résisté au choc boursier et que la pandémie a constitué un accélérateur avec l’arrivée massive de nouveaux investisseurs. Cette évolution peut s’expliquer d’une part par la préférence donnée désormais au temps long par les investisseurs sur le marché réglementé, soucieux par ailleurs de réduire leurs risques et d’éviter toute controverse ravageuse en termes d’images et finalement de performance.
Par ailleurs, en Private Equity, on constate que les entreprises qui gèrent au niveau de leur top management leurs risques extra-financiers et optimisent leurs opportunités extra-financières, ont très souvent une meilleure performance. La prise en compte de l’ESG via la mise en œuvre de la RSE, intégrée dans la gouvernance de l’entreprise, contribue à la créer de la valeur et à créer la plus-value recherchée par l’investisseur. Il y a une bienveillance des investisseurs à l’égard des entreprises volontaristes, qu’elles soient cotées ou non, si la politique RSE est bien évidemment sincère et sérieuse.
Quant aux informations et données demandées par les investisseurs, force est de constater qu’il n’y a pas – encore – de reporting ESG standardisé, de référentiel européen. L’hétérogénéité et l’exhaustivité sont de mise alors qu’Euronext promeut la mise en place d’un reporting standardisé auprès des places de marché et que des réflexions sont actuellement menées par différents acteurs pour y aboutir. La chronophagie de certains questionnaires est soulignée ; « répondre au DJSI nous demande un mois de travail en jour homme ». Ce faisant, se doter d’un logiciel dédié au reporting est un véritable gage de gain de temps, de fiabilité et de capacité d’analyse et de projection.
>> Visionnez ici le replay de la conférence « Do you speak ESG ? »